Revue interdisciplinaire au sein de la faculté des arts, Correspondance(s) a constitué, de 1988 à 2007 l'un des rares lieux d’échanges entre tous les chercheurs intervenant dans les principaux champs artistiques enseignés à l’université, croisant ainsi arts plastiques, design, théâtre, cinéma, multimédia, danse, et musique.
Une première série thématique fut ainsi l’occasion d’engager une réflexion plurielle autour de quelques problématiques communes aux discours et aux pratiques de l’art : Le Paysage, L’Analyse, Les Nouveaux objets artistiques, Le Dire et le faire, Métissages.
Une autre série (conçue en partenariat avec les Musées de Strasbourg), a souhaité redéployer cette polyphonie en définissant l’œuvre comme préalable de tous débats. Partir de l’œuvre comme initiative du discours (et non comme l’habituelle «illustration» de celui-ci), permettait de postuler une approche plus concrète et plus dynamique de l’art.
De ce dénominateur commun — l’œuvre et son image — nous avons voulu comprendre en quoi il «nous regarde». Sans prétendre en épuiser toutes les réserves de sens, nous avons proposé d’articuler les différentes correspondances qu’une même icône est susceptible d’inspirer.
Une Vanité peinte par Memling, une tête d'Orphée échouée, un Atelier de photographe revisité par Joël Peter Witkin… ces quelques images ont su réunir les points de vue de théoriciens et de créateurs : historiens et théoriciens de l’art, musiciens, plasticiens, photographes et psychanalystes ont croisé leurs points de vue, ouvrant chaque œuvre à diverses lectures, et dont les sommaires des différents numéros établissent les résonances et les affinités.