Ouvrage original
Auteur : Geneviève Jolly
Editeur : UFR des Arts, Université de Strasbourg
Collection ACCRA : « Cahiers Recherche »
ISBN : 9782916058436
Parution : décembre 2021
Prix : 10 EUR
Il semble que la violence puisse devenir l’objet d’un jugement social, autorisant à contester la part d’invention d’œuvres déplaisant à une doxa. C’est cette forme de censure exercée par l’opinion publique et la presse qu’entend dénoncer cet essai en analysant des formes théâtrales hors limites, et des manières de faire acte de violence, ou de porter atteinte aux « seuils de tolérance » du public.
Il s’agit d’auteur(e)s ou metteurs en scène qui présentent crûment des situations de violence à prendre au premier degré : Howard Barker, Sarah Kane (Grande-Bretagne) et Hanokh Levin (Israël). Suivent des œuvres qui relatent des actes ou des propos violents, mais distanciés par le comique ou la farce : Elfriede Jelinek, Werner Schwab (Autriche), Dea Loher (Allemagne) et Rodrigo García (Espagne et France). Est enfin présentée une « violence » tenant au langage ou à la mise en scène, et parfois sans propos violent : Bernard Noël, Michel Vinaver et Claude Régy (France) – montant le Norvégien Jon Fosse.
Au final, ces artistes remettent en cause une vision conformiste du monde – ainsi que du théâtre –, et déplacent des points de vue moraux, esthétiques ou idéologiques, d’où la dimension éthique et politique de ces textes et mises en scène.