Ouvrage original
Auteurs : Stéphane Braunschweig et Clément Poirée
Editeur : UFR des Arts, Université de Strasbourg
Collection ACCRA : « Cahiers Recherche »
ISBN : 9782916058054
Parution : février 2007
Prix : 5 EUR
Retranscription d’un entretien conduit par Chantal Regairaz, chargée de l’information au T.N.S. avec deux metteurs en scène : Stéphane Braunschweig et Clément Poirée, dans la salle Gignoux du T.N.S., le mardi 28 mars 2006 dans le cadre d’un colloque sur Les nouvelles écritures dramatiques d’Israël. Cet entretien concerne la mise en scène de trois pièces de l’auteur et metteur en scène israélien Hanokh Levin (1943-1999) –dont une partie de l’œuvre théâtrale a récemment été traduite en français par Laurence Sendrowicz et Jacqueline Carnaud - mais il évoque plus précisément Kroum l’ectoplasme, et surtout L’Enfant rêve, et Meurtre, pièces montées en 2006, par l’un ou l’autre de ces metteurs en scène. Alors, pourquoi s’interroger sur la mise en scène, en France, de ces pièces ? Parce que cet auteur, à l’heure actuelle reconnu comme le grand dramaturge d’Israël, et ayant laissé derrière lui une œuvre foisonnante, ne fait que depuis peu l’objet d’un intérêt de la part des universitaires, comme des artistes de la scène, en Europe. Et cela, en raison sans doute de la traduction tardive, et encore partielle, de son théâtre –en France du moins- mais également parce qu’Hanokh Levin n’a d’abord pas souhaité que celui-ci soit joué ailleurs qu’en Israël, et qu’il le considérait comme un discours s’adressant prioritairement à ses concitoyens. Il est, par ailleurs, vrai que cette œuvre militante et déroutante est historiquement datée ou géographiquement localisée, quand elle renvoie à l’extermination de l’exil des juifs (voir L’enfant rêve), ou qu’elle dénonce un certain nombre de dysfonctionnements sociaux et politiques, liés aux conflits qui ont suivi la fondation de l’état d’Israël, depuis 1948 : arrivée d’immigrants de diverses parties du monde, guerres, cohabitation difficile avec les Palestiniens… (voir Kroum, L’ectoplasme, ou Meurtre) , qui ne sont pas nécessairement connus de tous, et, enfin, si l’on tient compte de la mort prématurée de l’auteur, dont l’activité théâtrale se situe entre 1960 et 1999.