Ouvrage original
Auteur : Alexandra Pignol
Editeur : UFR des Arts, Université de Strasbourg
Collection ACCRA : « Cahiers Recherche »
ISBN : 9782916058320
Parution : novembre 2009
Prix : 8 EUR
Quel est le rapport qu’entretient le danseur, le performeur, à son propre corps ? Que donne-t-il à voir à son public ? On a souvent parlé des avant-gardes « libératrices du corps » ; cet essai propose d’en questionner les problématiques essentielles. Que veut dire libérer, aliéner, transgresser ? Qu’en est-il d’un corps affirmant sa liberté sans entraves (la « liberté du jouir » selon Sade, par exemple) ? Et que veut dire aussi « quadriller », standardiser, stéréotyper un corps (Foucault) ? A partir de là, on s’interrogera sur la transgression dans le champ de la danse et de la performance depuis la fin du dix-neuvième siècle. Ce que Vaslav Nijinski et Isadora Duncan tentent de redéfinir du corps dansé, soumis à une chorégraphie. Ce que Valeska Gert va danser du corps tabou : orgasmes et mises à mort. Ce qu’Anna Halprin va « performer » des gestes quotidiens, déplacés et décontextualisés. Et, plus récemment, ce que Israël Galvàn montre du corps imparfait du danseur, qui se transgresse autrement, atteignant ainsi, dans le geste, une perfection singulière. La question posée ici est donc la suivante : comment transgresser le corps en art sans forcement le tuer, l’aliéner ou aliéner le corps de l’autre ?