Ouvrage collectif
Editeur scientifique : Germain Roesz
Editeur : UFR des Arts, Université de Strasbourg
Collection ACCRA : « Cahiers Chroniques »
ISBN : 9782916058481
Parution : mai 2013
Prix : 8 EUR
L’ensemble des étudiants du Master Critique-Essais de l’Université de Strasbourg s’est vu proposer l’organisation d’une exposition à partir du fonds de l’Artothèque de Strasbourg. Cette jeune structure inaugurée en 2012 au sein des locaux de la Médiathèque du Neudorf, offre aux particuliers la possibilité d’emprunter une œuvre d’art. Ce concept, apparu en Allemagne au début du XXe siècle, a commencé à se développer en France dans les années 1980. Aujourd’hui, on dénombre une cinquantaine d’Artothèques sur l’ensemble du territoire. Plutôt que de dégager une thématique à partir de ce fonds d’estampes et de photographies, nous orientons cette exposition sur le principe même de l’Artothèque. L’accès à une œuvre d’art par son emprunt nous étant inconnu, nous avons éprouvé ce mode d’acquisition temporaire pour pouvoir établir ensuite les bases de notre projet. Chaque étudiant, ou presque, a choisi une œuvre et l’a emportée chez lui. Autant d’expériences « Artothèque » différentes rassemblées dans l’optique d’une exposition collective, génèrent un balancement entre le privé et le public, l’intime et le collectif, deux sphères dont les limites viennent ici se confondre. L’Artothèque nous invite à construire une relation singulière à l’œuvre d’art dans un espace autre : le chez-soi. Le visiteur de l’exposition pourrait alors avoir envie de tenter à son tour cette rencontre. Une expérience en amenant une autre, notre statut initial d’emprunteur se mue en une double posture inédite : celle de commissaire-emprunteur. Nous prolongeons notre rapport à l’œuvre par un accrochage atypique, relevant presque de l’installation. L’espace d’exposition n’est plus ce White Cube neutre et immaculé, il devient un lieu habité par le public. J’irai m’accrocher chez vous rappelle dès lors cette visée, en se saisissant du titre de l’émission télévisée d’Antoine de Maximy, un globbe-trotter qui emmène le spectateur dans l’intimité de ses hôtes d’une nuit...