En bref
Si, dans son acception élémentaire, le geste désigne un mouvement corporel, il renvoie plus largement à l’action, à l’attitude et à la posture, c’est-à-dire à l’expression, volontaire ou inconsciente, d’une sédimentation affective et mémorielle. Ce groupe de travail étudie les modes d’actions artistiques, non seulement en observant les opérations anthropologiques de transmission et de transformation d’un ensemble de motifs gestuels, mais en mettant aussi en évidence leur agentivité politique et sociale au sein des espaces dans lesquels ils sont mobilisés ou observés par les artistes. Comment ces gestes s’organisent-ils et s’accomplissent-ils ? A quelles contraintes s’adaptent-ils et quels stratagèmes adoptent-ils pour subvertir le réel ? Le gtoupe s’intéresse à la fois aux gestes en contexte de luttes sociales – notamment contre les phénomènes de classe, de genre et de race et leur intersectionnalité – et aux gestualités rituelles relatives au deuil, à la santé mentale ou encore à la guérison.
Ce groupe de travail sur la thématique « Gestes, postures, agentivité » ambitionne de répondre ainsi à un aspect du programme de recherche « L’art traversant le politique : discours, représentations et pratiques ».