En bref
Si, dans son acception élémentaire, le geste désigne un mouvement corporel, il renvoie plus largement à l’action, à l’attitude et à la posture, c’est-à-dire à l’expression, volontaire ou inconsciente, d’une sédimentation affective et mémorielle. L’étude des modes d’actions artistiques mais aussi des modes d’accompagnement et de production culturels à laquelle est dédiée ce champ de recherche consistera non seulement à observer les opérations anthropologiques de transmission et de transformation d’un ensemble de motifs gestuels mais aussi à mettre en évidence leur agentivité politique et sociale au sein des espaces dans lesquels ils sont mobilisés ou observés par les artistes. Comment ces gestes s’organisent-ils et s’accomplissent-ils ? A quelles contraintes s’adaptent-ils et quels stratagèmes adoptent-ils pour subvertir le réel ? Ce sont quelques-unes des questions ouvertes par ces recherches.
Les travaux de ce champ de recherche abordent quatre thématiques :
- « Faire : les fabriques du geste », grâce aux travaux de nature poétique ou poïétique qui peuvent relever d’une démarche personnelle des membres du champ de recherche ;
- « Interpréter, jouer, manipuler, performer », en travaillant sur l’engagement corporel d’artistes en situation de performances, qu’elles soient de nature musicales, plastiques ou spectaculaires ;
- « Ecologies gestuelles », en s’intéressant à l’impact du geste (humain comme animal) sur un environnement donné ;
- « Politiques du geste / gestes politiques », en articulant une réflexion esthétique et politique sur la question du geste, envisageant sa détermination idéologique dans un contexte déterminé.
Ce champ de recherche « Gestes » ambitionne de répondre ainsi à un aspect du programme de recherche « L’art traversant le politique : discours, représentations et pratiques ».