En bref

     Ce groupe de travail estime que l’art peut être le lieu d’un travail de résistance profonde aux diverses formes d’appropriation, d’exploitation ou d’annihilation de la vie et des conséquences réelles et objectives qui en résultent. Il souhaite, à ce titre, penser les méthodes et les discours que le geste artistique est capable de mobiliser pour repenser et déconstruire cette intrication profonde entre la vie et sa valeur. Structurée selon une appréciation éthique, morale ou spirituelle, la valeur s’est rapprochée au cours du tournant du XXIe siècle d’une forme économique associée à la logique du marché, devenue la boussole de ce qui « vaut ».

     En se demandant ce que vaut une vie aujourd’hui, et en réactualisant la notion de dignité comme lui étant indissociable, une proximité se trace entre l’art et les vies « qui ne valent rien », pas trop, ou pas suffisamment : celles des étrangers, des humiliés, des exilés, de celles et ceux tapis dans l’ombre du langage et celles et ceux qui campent les marges du monde. Que peut alors l’art pour ces vies ? Quelle alliance est-il capable de construire avec elles ? Que lui est-il encore permis d’espérer ? Et pour quelles vies pourrions-nous encore porter le deuil ?

     Ce groupe de travail sur la thématique « Des vies qui ne valent rien » ambitionne de répondre ainsi à un aspect du programme de recherche « L’art traversant le politique : discours, représentations et pratiques ».

Participants

     Membres de l'ACCRA

     Collaborateurs extérieurs

  • Chiara PALERMOMaître de conférences en arts plastiques, Sorbonne Université