En bref
Ce groupe de travail se concentre sur une historiographie de l’approche écologique des images dans l’histoire de l’art et des idées, afin de reconstruire son épistémologie, notamment à travers la création d’une anthologie de textes fondateurs, et en appliquant cette approche à une étude de terrain.
Il s'agit de s'intéresser aux images dans leurs environnements culturels aussi bien que sur les ensembles d’images comme des environnements ou des portions d’environnements, avec toute l’attention aux diverses interactions, transactions et expériences impliquant le regard, que ce prisme singulier invite à mobiliser (Crary 1992). Les images ne sont pas seulement des représentations qui appellent une interprétation ou un décodage (Hall 1973), ce sont des phénomènes qui se déploient dans une durée et se donnent à comprendre de manière relationnelle. De tels phénomènes requièrent de conceptualiser la migration ou la remédiation (Bolter et Grusin 1999), la circulation des motifs (Warburg 1929), les écosystèmes visuels (Durafour 2018), le désir ou les valeurs (Mitchell 2005), la coagulation et le transit (Szendy 2021) des images. Les environnements visuels (artistiques, urbains, paysagers et médiatiques) sont dès lors à ressaisir sous l’angle des conflictualités conceptuelles, politiques et esthétiques, environnementales et paysagères. Une écologie des images est fondamentalement une étude visuelle de la vie sociale des images dans leurs milieux.
Ce groupe de travail sur la thématique « Ecologies des images : approches méthodologie et épisthémologique » ambitionne de répondre ainsi à un aspect d'un champ de recherche plus large que sont les « Ecologies visuelles ».