Corine Pencenat Maître de conférences HDR émértie en arts visuels, Université de Strasbourg

En bref

affiliation à l'UR 3402 - ACCRA : depuis 2002 (membre chercheur de 2022 à 2023)

autre laboratoire de rattachement :ITI CREAA (Centre de recherche et d'expérimentation sur l'acte artistique), université de Strasbourg, depuis 2021 (membre chercheur de 2021 à 2023) ; membre chercheur associé depuis 2023)

contact : corine.pencenat@accra-recherche.unistra.fr

Parcours professionnel

     Après un parcours d‘études philosophiques (DEUG-Aix-en-Provence ; licence-Paris 10 ; cours de Jean-François Lyotard-Vincennes /Paris 8), un DEA de Philosophie de la culture (Paris 1) et un DEA de linguistique (EHESS), Corine Pencenat a soutenu son doctorat, Le cirque comme « objet représentatif de l’esprit moderne » dans la peinture de Fernand Léger, à l’EHESS sous la direction de Louis Marin. Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art depuis 1987, elle écrit dans les revues spécialisées en art contemporain, et des préfaces de catalogues. La recherche est mise à l’épreuve par la pratique du trapèze fixe (Pierre Bergame), du masque (Jacques Lecoq) et des arts martiaux (Marie-Paule Panza). Ce parcours contribue au développement d’une approche transversale des questions théoriques à propos de l’art moderne et contemporain qui l'a vu être commissaire d’exposition (La Villette) et monter des ateliers d‘écriture (Théâtre Le Maillon Haute-Pierre). Elle a obtenu plusieurs bourses du Centre national d’arts plastiques (CNAP), et dirigé plusieurs études pour le Ministère de la culture et de la communication, notamment autour de la commande publique ainsi que pour Architecture Studio (Parlement européen).

     Ses premiers cours en accord avec la recherche engagée pour la thèse ont eu lieu à la nouvelle École nationale des arts du cirque (Châlons-en-Champagne) où elle travaille avec les toutes premières promotions qui ont transformé le cirque contemporain. Après avoir enseigné et monté des séminaires alliant théorie et pratique dans de nombreuses écoles d’art et de spectacles, elle a intégré l’Université Marc Bloch à Strasbourg en 2002. HDR à l’Université de Strasbourg en 2012, elle fut responsable de plusieurs publications collectives, d’un Master professionnel Critique-essais (2007-2009), de journées d’études, de tables-rondes et d’un Laboratoire de recherche Arts visuels/Design.

     Ses publications travaillent sur les liens entre arts visuels et arts vivants, articulés autour de la scénographie et questionnés au niveau dramaturgique à partir de la dimension spectaculaire du social et de possibles réponses anti-spectaculaires par, et dans les arts. Ses champs théoriques actuels interrogent l’évolution du logos aux prises avec les outils technologiques numériques qui allient le texte et l’image (en mouvement, et pas), remplacent la mémoire individuelle (dont celle du corps en prise avec son environnement). 

     Ces questions ont été abordées de manière transversale dans le colloque international « De l’Archaïque au Numérique : Parcours croisés » (MISHA, janvier 2023) organisé avec Carole Egger (professeur émérite en langue et littérature espagnole, CHER) au sein de l’ITI CREAA, axe « Mémoire et Temporalité » (resp. Marta Grabocz), qui aura vu la projection inédite du dernier film de Laurent Roth « L’Emmuré de Paris », et le concert « Fragmenté » avec Luis Panaguia (musique archaïque), Juan Manuel Cidró (Musique électronique), Javier Viana (récitant), extraits de textes de Tartessos, écrit par Miguel Romero Esteo.

     Loin de succomber au pessimisme actuel, son dernier livre (à paraître) s’empare de ces enjeux pour « élargir la définition de l’humain » (Lévi-Strauss, 1972) et la réinscrire dans la ronde des espèces, sans hiérarchie aucune. Ce chemin ne se saisit qu’à reconstruire les liens avec des pensées qui, comme celle de Lévi-Strauss, assument les conséquences de la deuxième guerre mondiale (R.Antelme, F.Deligny). Cet héritage se déploie en autant de possibles au cours des années 1970 qui traversent les arts plastiques (R.Malaval, G.Richter, J-P.Bertrand), le cinéma (W.Wenders, R.Kramer, M.Duras) et la littérature (I.Kertèsz), qui viennent éclairer notre actualité, tant dans ses impasses que dans son ouverture sur d’autres manières d’être-ensemble dégagées de toute relation progressiste au temps de la modernité historique.

     Suite à une conférence en avril 2023 pour les Rencontres de l’Atelier de l’artiste Jean-Pierre Bertrand (https://www.fonds-jeanpierrebertrand.com/?i=201), artiste sur lequel se termine cet ouvrage, son dernier article sera mis en ligne sur le site du Fonds de dotation Jean-Pierre Bertrand, après avoir été diffusé dans le numéro 1 de la NewsLetter des Frac de l’été 2023, intitulée Plongée dans les collections # 1, Regard sur les collections, Jean-Pierre Bertrand « Ce que je fais est de l’ordre du vivant ! » (https://lesfrac.com/resource/plongee-dans-les-collections-des-frac-1-jean-pierre-bertrand/).

Thèmes de recherches

  • Théorie de l’art moderne et contemporain / Histoires croisées des arts vivants et des arts visuels 
  • Espèce humaine / Animalité
  • Entre l’écrit et l’image : saisir et activer la pensée aujourd’hui
  • S’orienter dans la pensée, une affaire de distance entre soi et le monde extérieur ?
  • Critique du spectaculaire dans les arts : automatisme et création ; du processus créatif comme action et du hasard 
  • L’œuvre d’art totale du XIXème au XXIème siècle / performance / cirque classique et contemporain / cinéma dissociant image et son
  • Pratique et écriture du discours critique sur les arts plastiques et les arts vivants
  • Art et espace public