En bref
ancienne unité d'affiliation : UR 3402 - ACCRA, de 2012 à (membre chercheur)
ancienne unité d'affiliation : UR 3402 - ACCRA, de 2012 à (membre chercheur)
Professeure émérite depuis janvier 2017, artiste, Françoise Vincent-Feria a toujours associé pratique artistique, enseignement et recherche. Elle co-signe ses œuvres et projets artistiques sous le nom du duo d’artistes, Vincent + Feria, depuis 1996. Elle a participé à de nombreuses manifestations internationales, citons parmi lesquelles la 52e Biennale d’art international de Venise 2007, la Biennale de Gwangju (Corée du Sud, 2008), la BB12 (Bénin, 2012) ou le projet de la Biennale de la fin du monde (BDFM, 2018) avec une résidence de recherche à l’Ile de Pâques ; elle a été co-curatrice de la BY14 et BY16, biennale internationale d’art de Yakoutsk (République de Sakha, Fédération de Russie, 2014, 2016).
En 2004, elle participe à une campagne océanographique en mer de Weddell (Antarctique) avec des scientifiques. Ses recherches vont alors se tourner vers les questions environnementales (changement climatique, déchets, ressources naturelles, énergies, etc) dans une approche transdisciplinaire, en observant et interrogeant les territoires extrêmes et les cosmovisions de leurs habitants en particulier en Arctique.
En 2007-2009, elle co-initie le programme « Arts aux pôles » en association avec l’Institut polaire français (IPEV) durant la 4e Année polaire internationale et co-pilote le programme de résidences artistiques sur les bases polaires françaises de Dumont d’Urville (Terre Adélie, Antarctique) et Ny-Alesund (Svalbard, Arctique).
Depuis ses projets l’ont conduite de l’Antarctique à l’Arctique et amené à interroger les contextes géopolitiques, culturels et sociétaux des zones polaires, et à produire un répertoire (in progress) des artistes qui participent au renouvellement des représentations de ces espaces et territoires si spécifiques.
Ses recherches portent en particulier sur les pratiques artistiques émergentes (débats urbains, installations évolutives, dispositifs et créations partagés) et interrogent les nouvelles formes de présentation de l’œuvre à l’ère de la mondialisation, en mettant en avant les rapports art/société/environnement dans une dimension écosophique.
Françoise Vincent-Feria a obtenu l’agrégation d’Arts plastiques en 1989. Elle a soutenu une thèse en Arts et Sciences de l’art « Du pictural, mise en éclats et jeu sur tous les tableaux » en 1996 à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Son Habilitation à diriger des recherches a été soutenue en décembre 2010 à Strasbourg sous le titre « Art contemporain, zones polaires, recherche ». Le jury était composé de Nathalie Blanc, Jacques Cohen, Bernard Guelton, Jean-Marc Lachaud, Germain Roesz, Yann Toma.
Élève-professeure dès 1975 (IPES), professeure d’arts plastiques certifiée puis agrégée dans l’enseignement secondaire, elle est recrutée comme chargée de cours à l’université Paris 1 dès 1989, comme enseignante-chercheure à l’université Rennes 2 en 1996, puis comme professeure des universités à l’université de Strasbourg en 2012. Maîtresse de conférences de 1996 à 2012, professeure des universités de 2012 à 2016, elle a enseigné à tous les niveaux dans le département des arts plastiques de l’université Rennes 2 puis dans le département des arts visuels de la Faculté des arts de l’université de Strasbourg (Licence 1, Licence 2, Licence 3, Master recherche 1 et 2, doctorat). Depuis 2014 elle est professeure associée à l’Université Fédérale du Nord-Est de Yakoutsk (Sibérie extrême orientale, République de Sakha, Fédération de Russie) et à l’Institut des arts et cultures Arctique de Yakoutsk. Elle a donné des Masterclasses dans différents pays : au Chili à Santiago et Valparaiso ; au Brésil à Porto Alegre ; et en Chine, à Chonging, Shanghai, Xian et Pékin.