Thibault Honore Sculpture et cinéma : emprunts et perméabilités dans le champ de l'art contemporain et du cinéma

En bref

 

Le 16 janvier 2015
à 14h00

Collège doctoral européen (université de Strasbourg)
46 boulevard de la Victoire, 67000 Strasbourg
Amphithéâtre

Entrée libre

 

     Thibault HONORE soutient le vendredi 16 janvier 2015 sa thèse en arts plastiques intitulée « Sculpture et cinéma : emprunts et perméabilités dans le champ de l'art contemporain et du cinéma », et effectuée sous la direction de Germain ROESZ (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) et de Jean-François ROBIC, professeur émérite à l'université de Picardie-Jules Vernes) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Sébastien DENIS, professeur en études cinématographiques à l'université de Picardie-Jules Vernes (France) - rapporteur
  • Suzanne LIANDRAT-GUIGUES, professeur en études cinématographiques à l'université 8-Vincennes-Saint-Denis (France) - rapporteur
  • Daniel PAYOT, professeur en philosophie de l'art à l'université de Strasbourg (France) - président du jury
  • Jean-François ROBIC, professeur émérite en arts plastiques à l'université de Picardie-Jules Vernes (France) - rapporteur
  • Germain ROESZ, professeur en arts visuels à l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     La rencontre entre le cinéma et les arts du volume relève d’un principe de perméabilité. Le travail des cinéastes, qui se sont essayés à l’installation, témoigne de phénomènes d’hybridations connexes. Si le cinéma gagne l’espace d’exposition, c’est pour y retrouver les données séculaires de sa monstration. Le septième art voit dans sa déterritorialisation vers l’objet d’art tridimensionnel, l’expression réaffectée de son histoire. Le déplacement du cinéma dans le champ des œuvres d’art en volume doit donc être interrogé selon un principe de survivance. En feignant d’amortaliser les êtres qu’il capture, le cinéma trouve dans la sculpture un moyen de présentifier la mort. Dans notre travail plastique, cette entreprise passe par un procédé formel reconnaissable : le renversement. De ce geste plastique, dont nous postulons qu’il est métonymique d’une forme d’enfouissement, naît l’idée que le cinéma et la sculpture s’inscrivent tous deux dans un régime funéraire de l’art.

Abstract

     The meeting of cinema and sculpture must be analyzed through a principle of interrelationships. The work of movie directors, who tried to realize sculptures and installations, proves similar phenomena of hybridization. When cinema leaves the theatre for an exhibition, it is also to find again, with the updating of new plastic forms, the secular data of its screening. With its transfer towards the sculpture the cinematographic art acquires the new expression of its personal history. Knowing this, the movement of cinema towards sculpture must also be questioned in the light of a principle of survival. By pretending to a-mortalize the beings that it shoots, the cinema find in sculpture a means to nurture its macabre labour. Besides, this display of death undergoes a very identifiable formal process : the inversion. We may then identify this plastic gesture with the metonymical figure of a burying. Thus, both cinema and sculpture seem to join in a funeral system of art.