Michel Lascault Œuvre(s) du pluriel : vers une esthétique du dispersé

En bref

Le 30 septembre 2017

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Michel LASCAULT soutient le samedi 30 septembre 2017 sa thèse en arts plastiques (esthétique) intitulée « Œuvre(s) du pluriel : vers une esthétique du dispersé », et effectuée sous la direction de Germain ROESZ (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • François JEUNE, professeur en arts plastiques à l'université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis (France) - président du jury et rapporteur
  • Daniel PAYOT, professeur en philosophie de l'art à l'université de Strasbourg (France)
  • Jean-François ROBIC, professeur émérite en arts plastiques à l'université de Picardie-Jules Vernes (France) - rapporteur
  • Germain ROESZ, professeur en arts visuels à l'université de Strasbourg (France)
  • Evelyne TOUSSAINT, professeur en histoire de l'art contemporain à l'université Jean Jaurès de Toulouse (France)

Résumé

     La pluridisciplinarité artistique contemporaine, qui remonte à l’humanisme et au romantisme, est-elle encore liée à un désir de connaissance et de totalité, ou s’inscrit-elle dans un spectre de fragmentation ? Les défaillances reconnues du savoir, du sujet et de l’œuvre forment une résistance à la puissance des technostructures. La sphère de l’art, détachée de la division du travail artistique, s’inscrit dans une négativité non dialectique. Par la sape méthodique des référents et des maîtrises, l’œuvre s’ouvre au désordre et au manque. Poursuivant simultanément plusieurs démarches distinctes dans les arts visuels, la musique et l’écriture, passant de l’art populaire à l’art intellectualisé, étant autant témoin qu’acteur de mon travail, je propose une approche de l’art qui se définit plus par l’errance et la pluralité que par un projet unitaire. La position mineure et dispersée se ressource dans une poïétique prolifique : simultanéité divergente, transposition négative, hétérogénéité, confusion des temps, présence du vide et du fantomatique…

Abstract

     Is artistic pluridisciplinarity, which goes back to Humanism and Romanticism, still connected to a desire for knowledge and for holistic apprehension, or does it reveal the prospect of fragmentation? The known shortcomings of knowledge, of the subject, and of the work of art resist the power of techno-structures. Once the artistic sphere gets disconnected from the division of artistic labor, it is amenable to a non-dialectical negativity. As the work of art methodically subverts referents, mastery and know-hows, it becomes accessible to loss and disorder. Being  as much the witness as the agent of the work I produce, I propose an approach to art conceived as wandering and plural, an approach based on various forms of practice in visual arts, music, and writing, which shift from popular to intellectual art. This artistic stance, minor and scattered, draws its strength from a prolific poietics: divergent simultaneity, negative transposition, heterogeneity, confusion of temporalities, void, and haunting presences…