Julia Elchinger Un « éloge du flou » dans et par la photographie

En bref

Le 20 novembre 2010

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Julia ELCHINGER soutient le samedi 20 novembre 2010 sa thèse en arts visuels (esthétique), intitulée « Un « éloge du flou » dans et par la photographie », et effectuée sous la direction de Claude GAGEAN (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Claude GAGEAN, professeur en arts plastiques à l’université de Strasbourg (France)

Résumé

     Le flou caractérise la vie bien plus que le net, qui fige la réalité dans une représentation avec tous les plans nets, telle une nature morte, comme son nom l'indique. Dans la nature, les choses ne sont pas fixes. Et le flou en traduit les vibrations. Le flou frotte les choses entre elles, qui se confondent alors avec tout leur environnement. De ce fait le flou harmonise la vision, bien plus que la netteté ne le fait, puisqu'au contraire elle sépare tout. Donc nous voyons plus selon la vision floue, impressionniste, que selon la vision nette de l'art classique. D'ailleurs dans la représentation picturale, deux sortes de flou se distinguent : le flou inachevé, qui se retrouve dans l'esquisse ou dans l'impressionnisme, et le flou dilué ou le sfumato. Le premier est dû à un manque de quelque chose, tandis que le second est crée par un rajout de matière pour fusionner les tons. Ce second flou, né à la Renaissance, marque une rupture fondamentale dans la représentation formelle, en quoi consiste-t-elle? En tout cas, si le flou est un manque de détails visuels par rapport au net, il apporte néanmoins quelque chose en plus par des effets mental et émotionnel - le sfumato exprime la grâce. Ces caractéristiques du flou sont pour moi des qualités, que je tiens à démontrer, en démontant le point de vue jugeant à tort le flou comme un défaut. Ces attributs justifient l'intérêt, voire « l'indispensabilité » de la photo. C'est parce que le flou est précaire que la photo s'avère nécessaire dans l'appropriation de l'apparition du flou. Le caractère immédiat de la photo traduit l'instantanéité du flou.

Abstract

     The vagueness characterizes the life much more than the clear, which congeals the reality in a representation with all the clear plans, such a still life, as its name indicates it. In the nature, things are not fixed. And the vagueness translates the vibrations. The vagueness rubs things between them, who become confused then with all their environment. Of this fact the vagueness harmonizes the vision, much more than the neatness makes it, because on the contrary it separates everything. Thus we see more according to the vague, impressionistic vision, than according to the clear vision of the classic art. Moreover in the pictorial representation, two sorts of vagueness distinguish themselves : the unfinished vagueness, which meets in the sketch or in the impressionism, and the diluted vagueness or the sfumato. The first one is due to a lack of something, whereas the second is create by an addition of material to merge tones. This second vagueness, born in the Renaissance, marks a fundamental break in the formal representation, of which does it consist? In any case, if the vagueness is a lack of visual details with regard to the clear, it brings nevertheless something more by mental and emotional effects - the sfumato expresses the grace. These characteristics of the vagueness are for me of the qualities, whom I am anxious to demonstrate, by defusing the point of view judging wrongly the vagueness as a defect. These attributes justify the interest, even the « indispensabilité » of the photo. It is because the vagueness is precarious that the photo turns out necessary in the appropriation of the appearance of the vagueness.