Gaëlle Viémont Les Costumiers, ces orfèvres d’un art dramaturgique sans nom. Assises, enjeux et perspectives d’un secteur professionnel méconnu

En bref

 

Le 28 septembre 2018
à 14h00

Misha (université de Strasbourg)
5 allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg
salle de Table ronde

Entrée libre

 

     Gaëlle VIEMONT soutient le vendredi 28 septembre 2018 sa thèse en arts du spectacle (études théâtrales) intitulée « Les Costumiers, ces orfèvres d’un art dramaturgique sans nom. Assises, enjeux et perspectives d’un secteur professionnel méconnu », et effectuée sous la direction de Geneviève JOLLY (professeur à l’université de Strasbourg, directrice de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Pierre ALBERT, responsable du département Scénographie-Costumes de l’ENSAD TNS (France)
  • Geneviève JOLLY, professeur en histoire, esthétique et théorie des arts de la scène à l’université de Strasbourg (France)
  • Daniel PAYOT, professeur en arts visuels l'université de Strasbourg (France)
  • Catherine TREILHOU-BALAUDE, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’université Paris 3 Sorbonne Nouvelle (France) - rapporteur
  • Daniel URRUTIAGUER, professeur d’économie et d’esthétique à l’université Lumière Lyon 2 (France) - président du jury et rapporteur

Résumé

     Cette thèse cherche à comprendre et à analyser les fondements historiques, sociaux, culturels et genrés d’une méconnaissance et d’une sous-valorisation actuelles des costumiers et des costumières, en accordant un primat à leur parole propre.

     Traitant des origines théoriques de l’art costumier à partir de l’apparition de l’appellation professionnelle consacrée, la première partie retrace le parcours et les luttes multiples de Pierre-Nicolas Sarrazin, en cherchant à identifier les motifs de l’échec de la valorisation professionnelle entreprise par ce dernier au XVIIIe siècle.

     La deuxième partie présente, à partir de l’analyse d’un recueil d’entretiens de costumiers d’aujourd’hui, les notions de métiers de service et de rapports de commande, de genre et de « souci de l’autre » comme étant les caractéristiques de cette activité professionnelle, et autant de leviers potentiels d’oppression.

     Enfin, la troisième partie étudie la carrière de Dominique Fabrègue – spécialiste de la coupe en un morceau – en tant que « fabrique » d’une œuvre dont la portée est esthétique et critique, de manière à défendre l’idée que l’art costumier constitue un art à part entière, qui pour être second dans l’élaboration d’un spectacle, n’est pas pour autant secondaire.  

Abstract

     This work aims at analyzing the historical, social, cultural and gender factors responsible for the current undermining of the costume designers and makers profession.

     The first part consists in a historical research onthe theoretical origins of the Art of Costume starting with the appearance of the professional vocable - Costumier - invented by Pierre-Nicolas Sarrazin, as well as a study of the means this latter used to promote his field of work during the 18th century and how he came to fail.

     The second part is an interview-collection (2013 to 2016) - based reflection on the order nature of the work, the gender characterization of the workers and « care » as a creative motivation. It demonstrates how these specifics are potential ways to oppress the costume designers and makers and to deny them the appreciation and salary they deserve.

     The third part is an a esthetic critique of Costume Designer Dominique Fabrègue’s career, and the « Cut in one piece » Artwork she specialized in. This section argues that the discipline of designing costumes is an Art in full, and as it may come second in the process of putting on a play, is not for all that secondary and shouldn’t be considered assuch.