Estelle Dalleu David Lynch, cinéaste de l'oralité

En bref

 

Le 8 avril 2013
à 14h00

Nouveau Patio (université de Strasbourg)
20a rue René Descartes, 67000 Strasbourg
salle des Thèses

Entrée libre

 

     Estelle DALLEU soutient le lundi 8 avril 2013 sa thèse en arts du spectacle (études cinématographiques) intitulée « David Lynch, cinéaste de l'oralité », et effectuée sous la direction de Jean-François ROBIC (professeur à l’université Jules Verne de Picardie, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Raphaëlle COSTA De BEAUREGARD, professeur émérite en littérature britannique du XVIème siècle et cinéma classique à l'université Jean Jaurès de Toulouse (France) - rapporteur
  • Jean-Marc LACHAUD, professeur en philosophie de l'art et esthétique à l'université de Strasbourg (France)
  • Jean-François ROBIC, professeur en arts plastiques à l’université Jules Vernes de Picardie (France)
  • Maxime SCHEINFEIGEL, professeur en esthétique et histoire du cinéma à l'université Paul Valéry de Montpellier (France) - président du jury et rapporteur

Résumé

     L'oralité a une existence visuelle et sonore récurrente chez David Lynch. Fil conducteur de la relation entre le son et l'image, elle constitue probablement le point nodal de la plastique cinématographique de cet artiste américain, au point qu'il en fait un trait identitaire, un thème obsédant de sa création cinématographique. Issu du latin ōs, ōris, le terme d'oralité permet d'aborder tout ce qui est lié à la bouche, point de contact entre l'intérieur corporel et l'environnement extérieur. L'oralité tient à une mécanique anatomique humaine mais ne se limite pas à la production sonore — elle ne concerne pas que les organes de la parole et l'aspect fonctionnel de la communication. Elle est aussi motif visuel, représentée par son autre lieu stratégique : le visage (terme également issu du latin ōs, ōris). Il y aurait donc une oralité visuelle/visible et une oralité sonore/audible. Ce travail d'exploration de l'oralité chez David Lynch prend la forme d'un parcours anatomique et organique qui mène de la bouche à l'oreille ; de la représentation visuelle et de l'émission sonore jusqu’à sa perception/réception. Et ce qui importe en définitive c'est d'observer de quelle manière l'oralité se manifeste et envisage un ensemble créatif qui opère une rencontre entre les arts du spectacle, les arts visuels et le matériau sonore.

Abstract

     Orality has a sound and visual recurrent existence in the work of David Lynch. It is the main thread in the relation between the sound and the image and probably constitutes the nodal point in the cinematic aesthetic of this American artist; so much so that he makes it an identity trait, an obsessive theme of his cinematographic creation. Coming from the Latin os, oris, the term orality allows to treat everything related to the mouth, the point of contact between the interior of the body and the external environment. Orality pertains to a human anatomical mechanism, but it is not limited to sound production - it is not only concerned with speech and the functional aspect of communication. It is also a visual motif represented by its other strategic location: the face (a term also derived from Latin os, oris). There is thus a visual/visible orality and a sound/audible orality. The exploration into orality in David Lynch's work takes the form of an anatomical and an organic journey leading from the mouth to the ear; from visual representation and sound matter to its perception/reception. What is important in the final count is to observe how orality manifests itself and envisages a creative whole which produces an encounter between the performance arts, the visual arts, and the sound material.