Aurore Heidelberger De la mesure à la démesure vers le dionysiaque : sous l'angle de l'intermédialité et de l'importance grandissante de la visualité. Une étude de l'excès dans l'œuvre du chorégraphe et cinéaste flamand Wim Vandekeybus

En bref

Le 4 décembre 2012

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Aurore HEIDELBERGER soutient le mardi 4 décembre 2012 sa thèse en arts du spectacle (études cinématographiques) intitulée « De la mesure à la démesure vers le dionysiaque : sous l'angle de l'intermédialité et de l'importance grandissante de la visualité. Une étude de l'excès dans l'œuvre du chorégraphe et cinéaste flamand Wim Vandekeybus », et effectuée sous la direction de Jean-François ROBIC (professeur à l’université Jules Verne de Picardie, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Roland HUESCA, professeur en esthétique à l'université de Lorraine (France) - président du jury
  • Geneviève JOLLY, professeur en histoire, esthétique et théorie des arts de la scène à l’université de Strasbourg (France)
  • Jean-François ROBIC, professeur en arts plastiques à l’université Jules Vernes de Picardie (France)
  • Luk VAN DEN DRIES, professeur en études théâtrales à Universiteit Antwerpen (Belgique) - rapporteur

Résumé

     Wim Vandekeybus est l'un des chorégraphes majeurs de la nouvelle danse belge. Nous proposons à travers cette étude d'analyser son Œuvre sous l'angle de la démesure. Nous nous sommes attachés à un corpus limité d'œuvres appartenant à son travail chorégraphique et cinématographique. La fougue chorégraphique de ses débuts transparaît-elle toujours dans ses pièces les plus récentes comme Blush ou Sonic Boom, où la place de la narration est réévaluée ? Tout d’abord, nous nous sommes focalisés sur la violence du propos chorégraphique. Une temporalité de l’urgence ordonne les actions des interprètes. Les rapports humains sont eux-aussi emprunts d’une certaine tension, notamment les rapports hommes/femmes. Puis, nous nous sommes penchés sur les obsessions du chorégraphe, à la recherche d’un corps au comportement instinctif. La mise en scène d’un corps exacerbé, poussé jusque dans ses retranchements prédomine. Outre une recherche chorégraphique, Wim Vandekeybus s’intéresse à la création d’une image scénique, obtenue par les éclairages ou l’intrusion d’un écran de projection cinématographique. Au contact du médium audiovisuel le corps se déchaine et atteint un état dionysiaque. Le corps filmé dans Blush détient la même force, la même énergie excessive, qui caractérise sa scène. Enfin, la réintroduction du verbe, par les diverses collaborations avec des auteurs contemporains, comme Peter Verhelst, P. F. Thomèse ou Jan Decorte exacerbe les passions et ne conduit point à un assagissement du corps, ni même du propos chorégraphique.

Abstract

     Wim Vandekeybus is one of the most important choreographers to the new belgian wave. The purpose of our study it’s to analyze its work in terms of the excess. We study a restraint corpus of works belonging to his choreography and film work. The choreographer ardor of his debut reflected still in its most recent performances such as Blush or Sonic Boom, where the place of the narration is re-evaluated? First of all, we make a focus on the choreographic language’s violence. An emergency’s temporality ordered the performer’s actions. The human relationships are too concerned by this tension, like the relationships between male and female. Then, we take attention to choreographic’s obsession, who research an instinctive behavior. The staging of an exacerbated body pushed into his boundary predominates. Apart from a choreographic research, Wim Vandekeybus is interested in the creation of a stage image, obtained by light creation or introduction of a screen. Confronted to the cinematographic image the body blows up and reaches a Dionysian state. The image of the body in Blush, the movie has the same strength, the same excessive energy, which distinguish his stage. Finally the re-introduction of the narration, by collaborations with contemporary authors, such as Peter Verhelst, P. F. Thomèse or Jan Decorte exacerbates the passions and not achieves to a quiet body.