Abril Padilla L’art de « trouver » un son : expérimentation et écoute de proximité. Archéologie de l'expérimentation acoustique en création musicale (1960-1980)

En bref

Le 15 décembre 2020
à 14h00

université de Strasbourg

version dématérialisée

 

     Abril PADILLA soutient le mardi 15 décembre  2020 sa thèse en musicologie intitulée « L’art de « trouver » un son : expérimentation et écoute de proximité. Archéologie de l'expérimentation acoustique en création musicale (1960-1980) », et effectuée sous la direction de Pierre MICHEL (professeur à l'université de Strasbourg, membre du GREAM et de l'ACCRA) et de Patrick Tenoudji (maître de conférences HDR à l'université de Strasbourg, membre du GREAM) à l'université de Strasbourg et avec le soutien du GREAM et de l'ACCRA.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Vincent BARRAS, professeur en histoire de la médecine et de la santé publique à l'université de Lausanne (Suisse) - rapporteur
  • Grazia GIACCO, maître de conférences en musique et didactique de l'éducation musicale à l'INSPE-Université de Strasbourg (France)
  • Philippe LALITTE, professeur en musicologie à Sorbonne Université (France) - président du jury
  • Pierre MICHEL, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg (France)
  • Annette SCHLÜNZ, compositrice (Allemagne)
  • Patrick TENOUDJI, maître de conférences HDR en sociologie à l'université de Strasbourg (France)
  • Jean-François TRUBERT, professeur en musicologie à l'université de Sofia-Antipolis (France) - rapporteur

Résumé

     Parmi les transformations suivies par la musique contemporaine au XXe siècle, l’expérimentation du son acoustique devient un moyen concret d’auto-apprentissage et de construction d’une identité musicale. En provenance de moyens électroacoustiques et rayonnant vers les musiques instrumentales, l’écoute microphonique laisse de son empreinte une manière spécifique d’entendre. C’est sur la proximité acoustique que ce travail se focalise, pour mettre en évidence à travers le cas précis de quatre œuvres composées entre 1960 et 1980, le réseau d’expériences et de techniques spécifiques offertes à la composition musicale par le son en train de se faire. Ce travail se base sur des documents d’archive, et notamment sur des enregistrements de premières expériences, dans le cas de Mikrophonie I de Karlheinz Stockhausen, Acustica de Mauricio Kagel et De natura sonorum de Bernard Parmegiani. Enfin, Guero d’Helmut Lachenmann permet de confronter l’enjeu d’une proximité acoustique en l’absence même du microphone.

Abstract

     Among the transformations which contemporary music underwent in the twentieth century, experimenting with acoustic sounds became a concrete means of independently acquiring expertise and musical identity. With its origins in electroacoustics but having an influence upon instrumental musical production, the use of microphones left its mark in a specific kind of listening. This study takes for its subject the closeness of acoustic sounds in order to set out, through a study of four specific musical works composed between 1960 and 1980, the range of possibilities and techniques offered to musical composition by acoustic sounds. The work is based on the study of archival documents, notably recordings of the first experiments related to Mikrophonie I of Karlheinz Stockhausen, Acustica of Mauricio Kagel and De natura sonorum of Bernard Parmegiani. Finally Guero of Helmut Lachenmann allows a consideration of the notion of close listening in the absence of any microphone.