Haleh Zahedi Du Moi au Dessin : l'expression plastique de la folie

En bref

 

Le 28 septembre 2018
à 14h00

Zone d'art (université de Strasbourg)
2 rue du Rhin Napoléon, 67000 Strasbourg
atelier de Germain Roesz

Entrée libre

 

     Haleh ZAHEDI soutient le vendredi 28 septembre 2018 sa thèse en arts (arts plastiques) intitulée « Du Moi au Dessin : l'expression plastique de la folie », et effectuée sous la direction de Germain ROESZ (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Jean-Marc LACHAUD, professeur en philosophie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne (France) - rapporteur
  • Jean-François ROBIC, professeur émérite en arts plastiques à l'université de Picardie-Jules Vernes (France) - rapporteur
  • Germain ROESZ, professeur honoraire en arts visuels à l'université de Strasbourg
  • Jacob ROGOZINSKI, professeur de philosophie à l'université de Strasbourg (France) - président du jury

Résumé

     La création artistique est souvent associée injustement à la folie, à ce trou noir où la souffrance règne. Ce travail de recherche se construit à partir de l’expression « la folie, l’absence d’œuvre » de Michel Foucault et se penche sur la notion de folie en tant qu’entrave à la création. Loin de tout éloge immérité qu’on a attribué à cette notion vaste et équivoque tout au long de l’histoire, d’Erasme au surréalisme, cette thèse entreprend de réfléchir sur la fonctionnalité du travail créatif en cas de démence. Un regard historique sur la représentation de la folie dans l’art occidental éclaircira la prise de position de l’artiste à l’égard de l’aliénation mentale ou collective. Ainsi, à travers une étude approfondie de différents parcours artistiques ébranlés par des troubles mentaux, cette thèse s’engage à esquisser le trajet de l’artiste depuis le trouble psychotique jusqu’à sa tentative de guérison par la création. Considérant des liens entre l’état psychique et le dessin au sein de mon propre travail plastique, je m’interroge également sur la responsabilité sociale d’une œuvre troublante dans le monde contemporain.

Abstract

     Artistic creation is often associated unjustly with madness, this black whole where suffering reigns. This research is based on the expression of “The madness, the absence of artwork" by Michel Foucault and studies the notion of madness as an obstacle to creation. Far from any undeserved compliments which have been attributed to this vastand equivocal notion throughout the history, from Erasmus to Surrealism, this thesis is undertaken to reflect on the features and functions of creative artwork in case of insanity. A historical look at the representation of madness in Western art will shed light on the artist's position regarding his mental or collective alienation. Thus, through an in-depth study of different artistic paths influenced by mental disorders, this thesis sketches the artist’s path from the psychotic disorder to his attempt at recovery through creation. Considering the links between psychic state and drawing in my own artwork, I raise question of the social responsibility of a troubling work in the contemporary world.