« Ombre » est un concept en apparence simple et fréquemment utilisé. Si l'ombre est reconnue comme l'origine du dessin en Occident, en revanche, elle semble omise chez les anciens maîtres et peintres chinois. Aussi faut-il se demander ce que cette ombre représente et suggère dans la peinture et dans les différentes épistémologies et cultures. Que peut offrir et produire l'ombre comme nouveaux points de vue tant pour les expérimentations (théoriques et pratiques) des artistes que pour les regards (sensibles et analytiques) des spectateurs ?. La thèse interroge ces questions sur l'ombre en les accompagnant de multiples expérimentations personnelles dans le champ pictural. En examinant les différences au sujet des représentations ou suggestions de l'ombre dans l'histoire et dans la peinture chinoise et occidentale, se fait jour une disparition (un flou) des frontières entre les différents temps historiques et les différentes cultures entre les dimensions esthétiques et les jugements, afin de constituer une réflexion à la fois pratique et théorique, aux fins de donner à la peinture une nouvelle figure, partageable par les différentes cultures. L'objet de cette thèse (qui prend parfois la forme d'un essai) est d'ouvrir une autre possibilité d'approche de la création picturale.