Valérie Etter Le monstre dans l'art contemporain : le corps (humain et animal) réinventé

En bref

 

Le 30 novembre 2012
à 14h00

Palais universitaire (université de Strasbourg)
9 place de l'Université, 67000 Strasbourg
salle des Combles

Entrée libre

 

     Valérie ETTER soutient le vendredi 30 novembre 2012 sa thèse en arts visuels (arts plastiques) intitulée « Le monstre dans l'art contemporain : le corps (humain et animal) réinventé », et effectuée sous la direction de Germain ROESZ (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Valérie ARRAULT, professeur en arts plastiques à l'université Paul Valéry de Montpellier (France) - présidente du jury et rapporteur
  • Gilbert LASCAULT, professeur de philosophie de l'art à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne (France) - rapporteur
  • Germain ROESZ, professeur en arts visuels à l'université de Strasbourg (France)
  • Françoise VINCENT-FERIA, professeur en arts visuels à l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     Interroger la figure du monstre, paradoxalement, permet de questionner notre condition humaine. Si le corps est parfois envisagé sous son aspect tératologique dans l'art contemporain, déformé, défiguré, altéré de multiples façons, manipulé, métamorphosé, décomposé, etc., c'est parce que le monstre a le don de provoquer le regard, en générant tout à la fois fascination et répulsion. Tantôt réminiscences d'êtres fabuleux de civilisations anciennes, tantôt mutants de l'ère industrielle et génétique, les hybrides créés dans l'art d'aujourd'hui sont le miroir des rêves et des cauchemars, des fantasmes et des peurs de notre société. Ainsi, monstres, hybrides, androïdes forment un inquiétant bestiaire qui témoigne des phobies et obsessions corporelles de notre époque, alors que le corps entre dans « l'ère de sa reproductibilité technique » à travers la chirurgie esthétique ou la biotechnologie, qu’il tend à devenir obsolète tant la communication tend à se faire virtuelle. Le monstre possède le pouvoir de se faire métaphore, de devenir un double qui nous montre, (qui nous monstre), l'envers de nous-même, tout en nous permettant d’appréhender l’autre.

Abstract

     Funnily enough, analysing the monster allows us to question the human condition. In contemporary art, the body is often considered as a technological entity, meaning deformed, disfigured, distorted in many ways, manipulated, metamorphosed, decomposed etc. Monsters force us to look at them with both fascination and repulsion. They can be either hybrids – echoes of those fabulous creatures belonging to ancient civilizations – or industrial and genetic mutants. As a matter of fact, monsters in contemporary art represent the dreams, nightmares, fantasies and fears of our modern society. Monsters, hybrids and androids compose an unsettling bestiary displaying the physical fears and obsessions of our present times where bodies can be technically reproduced (either by plastic surgery or biotechnology) or tend to vanish with communication becoming more and more virtual. They are metaphors, doubles revealing ourselves or the way we should approach others. Contemporary art transforms the human body into a phantasmagorical, marvellous, frightening or obscene memento mori that reminds us of our mortality.