Sébastien Lebray L'album Random Access Memories des Daft Punk : point culminant de la « rétromanie » ou œuvre-manifeste pour le renouvellement des musiques électroniques populaires ?

En bref

Le 16 décembre 2022
à 13h30

Villa Brunner (université de Strasbourg)
61 avenue des Vosges, 67000 Strasbourg
salle de réunion (1er étage)

Entrée libre
(dans la limite des 40 places disponibles)

 

     Sébastien LEBRAY soutient le vendredi 16 décembre 2022 sa thèse en musicologie intitulée « L'album Random Access Memories des Daft Punk : point culminant de la « rétromanie » ou œuvre-manifeste pour le renouvellement des musiques électroniques populaires ? », et effectuée sous la direction de Xavier HASCHER (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Alessandro ARBO, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg (France) - président du jury
  • Philippe LE GUERN, professeur en théorie de l'art et anthropologie des mondes contemporains à l'université de Rennes (France) - rapporteur
  • Julie MANSION-VAQUIE, maître de conférences en musicologie à l'université Côte d'Azur (France)
  • Christophe PIRENNE, professeur en musicologie à l'université de Liège (Belgique) - rapporteur
  • Xavier HASCHER, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     Random Access Memories (Daft Life/Columbia, 2013) restera l’ultime album des Daft Punk. Souvent perçu comme l’expression d’un sentiment de nostalgie envers la musique des années 1970-1980,  cette œuvre ne devrait pas être réduite à un simple hommage aux maîtres du disco. Derrière leurs airs « rétro », leur intérêt pour les vieux studios et leur préférence pour le matériel analogique, les Daft Punk y inventent de nouvelles démarches créatives dans la continuité de l’histoire des musiques électroniques, laissant plus de place à la performance humaine et collective. Ils revendiquent également une audace, une ambition qui n’est pas sans rappeler, dans l’esprit plus que dans le style, des caractéristiques du rock progressif des années 1970 comme l’élargissement de l’instrumentarium, l’expérimentation en studio d’enregistrement, le développement des structures… Soucieux d’ouvrir de nouvelles voies sans céder à une fuite en avant techniciste, Random Acces Memories apparaît comme une œuvre de son temps, bien davantage que comme un pastiche du passé.

Abstract

     Random Access Memories (Daft Life/Columbia, 2013) will remain known as the very last Daft Punk album. Often understood as an expression of nostalgia for the music of the 1970s-1980s, this album should not be reduced to a simple tribute to the masters of disco music. Beyond their ‘retro' posture, their interest in old studios and their preference for analog equipment, Daft Punk invented new creative approaches in keeping with the history of electronic music, leaving more room for human and collective performance. They also claim a form of boldness, of ambition in a way that is reminiscent of the spirit (more than the style) of 1970s progressive rock, with characteristics such as an expanded instrumentarium, experimentation in the recording studio, structural development... Concerned with opening up new ways without giving in to the lure of new technologies, Random Access Memories appears to be a work of its time rather than a pastiche of the past.