Michel Hild La Réception de la musique instrumentale allemande en France : 1760-1790

En bref

2003

(université Marc Bloch)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Michel HILD soutient en 2003 sa thèse en musicologie (histoire de la musique) intitulée « La Réception de la musique instrumentale allemande en France : 1760-1790 », et effectuée sous la direction de Marie-Danielle POPIN (professeur à l’université Marc Bloch de Strasbourg) à l'université Marc Bloch de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Marie-Danielle POPIN, professeur en musicologie à l'université Marc Bloch de Strasbourg (France)

Résumé

     Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la musique instrumentale allemande occupe une place de choix en France. Les compositions allemandes plaisent d'abord par leur nouveauté, puis elles sont progressivement érigées en modèles par les Français. La manière dont ces deux cultures (allemande et française) se rencontrent peut être abordée sous l'angle de la réception, qui accorde un intérêt primordial au fait musical.Pour évaluer la présence de la musique instrumentale allemande en France, on commencera par relever les traces perceptibles dans deux domaines en plein essor : le concert et la diffusion. Mais l'exécution au concert et l'édition n'expliquent pas à elles seules le succès de ces œuvres instrumentales. En effet, l'accueil des musiciens allemands et la promotion des œuvres sont organisés par quelques milieux germanophiles, reliés les uns aux autres. Parmi les foyers de diffusion, la cour de Mannheim joue le rôle de plaque tournante. C'est un lieu de création mais aussi un point de passage obligé pour des œuvres qui proviennent de Vienne ou d'Italie (Rome, Naples). Soutenue par la circulation des œuvres sur ces « grands axes » et autour de ces grands centres, la musique instrumentale allemande semble, de surcroît, créer de nouveaux repères pour les musiciens et le public français. A l'origine de ces modifications se trouvent les compositions de Johann Stamitz, de Wagenseil, de Schobert et de Haydn, qui ne sauraient laisser dans l'ombre le succès rencontré par Rigel, Edelmann ou Hüllmandel, par exemple. A la veille de la Révolution, la renommée de la musique instrumentale allemande se mesurera à la place de premier rang que les musiciens français finiront par lui accorder.

Abstract

     In the second half of the XVIIIth century, German instrumental music occupies a very important place in France. German compositions appeal above all for their originality. Progressively they are used as models by the French. The way in which both cultures (German and French) come together can be studied from the reception point of view, which gives the most important aspect to the musical facts. To assess the presence of German instrumental music in France, we will start by noting the perceptible traces in two fields in full expansion : concert and edition. But the public execution and edition are not the only factores explaining the success of these works. In fact the reception of German musicians and the promotion of works are organised by some germanophile circles, linked one to another...