Mathias Le Rider La chanson française au début du XVe siècle : étude sur la structure et la transmission d'un répertoire homogène et protéiforme

En bref

Le 31 octobre 2009

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Mathias LE RIDER soutient le samedi 31 octobre 2009 sa thèse en musicologie (histoire de la musique) intitulée « La chanson française au début du XVe siècle : étude sur la structure et la transmission d'un répertoire homogène et protéiforme », et effectuée sous la direction de Jacques VIRET (professeur à l’université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) et d'Oliver HUCK (professeur à Universität Hamburg) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Oliver HUCK, professeur en histoire de la science de la musique à Universität Hamburg (Allemagne)
  • Jacques VIRET, professeur en musicologie à l'université Marc Bloch de Strasbourg (France)

Résumé

     Notre étude se fonde sur un corpus homogène de chansons françaises composées entre c. 1400 et 1425. Le répertoire pris en considération a été établi à partir des anciens cahiers (V à VIII) du manuscrit Oxford bod. 213. Nous avons sélectionné, sur critère stylistique, 82 compositions. Celles-ci font montre de nombreuses caractéristiques, notamment structurelles, que nous soulignons dans notre étude à travers l'exemple, principalement, des chansons attribuées à Richard Loqueville et Pierre Fontaine. Ces deux compositeurs témoignent, dans leurs compositions respectives, d'une grande cohérence stylistique et d'une maîtrise remarquable de certains idiomes qui s'apparentent à des « formules récurrentes et stéréotypées ». En cela, ils peuvent être considérés comme de parfaits représentants de l'esthétique musicale communément désignée sous l'appellation du « nouveau style ». La première partie de notre étude porte principalement sur la mise en évidence et l'interprétation fonctionnelle de certaines « formules » rythmiques dont l'emploi systématique au sein des chansons étudiées impose le sentiment d'une grande homogénéité du répertoire. La seconde partie de ce travail souligne plus spécifiquement l'aspect « protéiforme » du corpus étudié et témoigne de l'interchangeabilité de ces « formules ». Nous y formulons de nombreuses hypothèses liées à la transmission du répertoire et à l'influence, souvent manifeste, des scribes dans ce processus. Nous élargissons alors nos discussions à des chansons anonymes et à d'autres compositeurs tels Briquet et Johannes Cesaris. L'ensemble des chansons étudiées est accessible en annexes sous forme de transcriptions.

Abstract

     Our study is based on an homogeneous corpus of French songs composed between circa 1400 and 1425. The repertory taken into account appears in the earliest gatherings (V-VIII) of the famous manuscript Oxford bod. 213. On stylistic criteria, we selected 82 compositions, which share many of the characteristics, especially structural, emphasized through our analyses of songs ascribed to Richard Loqueville and Pierre Fontaine. These two composers show, in their respective work, an impressive stylistic coherence and a remarkable control of certain idioms which could be interpreted as “recurring and stereotyped formulas”. Thus, they can be regarded as perfect representatives of the musical aesthetic commonly called the “new style”. The first part of our study shows many structural characteristics and proposes a functional interpretation of certain rhythmic “formulas” which are systematically employed within the studied songs. It mainly discusses the homogeneity of the repertory. The second part of the study underlines more specifically the “inconsistent” aspect of the studied works and show that many of the rhythmic and melodic “formulas” are interchangeable. We propose many assumptions related to the transmission of the repertory and to the influence of the scribes in this process. The second part is mainly exemplified by songs ascribed to Briquet, Johannes Cesaris and by anonymous songs. All the studied songs are accessible as transcriptions in the appendices of our study.