Jérémie Valdenaire La Stupéfaction du Spectateur, Approche d'un état de corps au cinéma par une de ses modalités : la paralysie du sommeil

En bref

 

Le 14 février 2019
à 14h00

Nouveau Patio (université de Strasbourg)
20a rue René Descartes, 67000 Strasbourg
amphithéâtre Alain Beretz

Entrée libre

 

     Jérémie VALDENAIRE a soutenu le jeudi 14 février 2019 sa thèse en arts du spectacle (études cinématographiques) intitulée « La Stupéfaction du Spectateur, Approche d'un état de corps au cinéma par une de ses modalités : la paralysie du sommeil », et effectuée sous la direction de Daniel PAYOT (professeur à l'université de Strasbourg, membre de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Vincent AMIEL, professeur en études cinématographiques à l’université Paris I Panthéon Sorbonne (France) - rapporteur
  • Martine BEUGNET, professeur en études visuelles à l’université PARIS VII Diderot (France) - rapporteur
  • Antonio SOMAINI, professeur en études cinématographiques à l’université Paris III Sorbonne Nouvelle (France) - président du jury
  • Benjamin THOMAS, maître de conférence HDR en études cinématographiques à l'université de Strasbourg (France)
  • Daniel PAYOT, professeur en philosophie de l'art l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     Un spectre hante l’histoire de l’art : « la paralysie du sommeil ». Ce trouble pourtant confidentiel a hanté l’esthétique des multiples représentations du cauchemar, de l’Antiquité jusqu’au cinéma contemporain. A travers de nombreux exemples tirés de films de fantômes japonais, puis de genres et de pays différents, cette étude se propose de traquer ce motif et d’analyser l’effet de stupéfaction qu’il peut provoquer sur le corps du spectateur. Cet état de corps particulier (sous-motricité et sur-perception) est en effet commun au cinéma et à la paralysie du sommeil, à des degrés et selon des modalités diverses. Le trouble du sommeil ne pourrait-il pas alors devenir un nouvel outil d’analyse esthétique permettant de comprendre l’un des modes d’apparition de la stupéfaction et de son effet kinesthésique sur le spectateur de cinéma ? Nous proposons d’inscrire cette hypothèse dans un contexte d’analyse où s’imposent les deux concepts du « figural » et de la « survivance ».

Abstract

     A spectre is haunting the art history: the spectre of sleep paralysis. This confidential trouble has haunted the aesthetic of multiple nightmare representations, from Antiquity to contemporary cinema. Through various examples from Japanese ghost movies, then different genre and countries, this study tend to track down this figure and analyse the stupefaction effect it cause on its viewer. This particular body state (under-motricity and over-perception) is common to cinema and sleep paralysis, in diverse degrees and modes. The sleep trouble could be a new aesthetic analysis tool allowing to understand one of the appearance mode of the stupefaction and its kinesthesic effect on the cinema spectator. We suggest this hypothesis in an analysis context where the concepts of “figural” and “survivance” are essential.