L’axe principal de cette thèse intitulée « La pratique du dessin et la cognition » concerne le rapport entre la perception de l’artiste et son geste graphique, tout en limitant la portée de la recherche aux productions picturales réalistes. En ce sens, la thèse pose deux questions fondamentales. Premièrement : Comment l’artiste voit-il le monde ? Et deuxièmement : dans quelle mesure la manière dont l’artiste voit le monde détermine sa pratique et son résultat ? La thèse présente les différentes approches qui ont tenté d’expliquer le regard de l’artiste lors de la réalisation d'œuvres picturales. Englobant ces points de vue dans deux théories générales sur la perception de l’artiste, la thèse présente Gombrich et Ruskin comme les représentants de cette divergence. Trouver des rapports entre ces théories, les observations et les expériences personnelles est une des motivations initiales de cette thèse qui regroupe les différentes expériences de pratique du dessin dans deux approches, une holistique et l’autre régit par le principe de détail. Les caractéristiques principales de ces différents types de pratique sont examinées par une approche expérimentale de la cognition, tout en essayant de redéfinir l’activité du dessin sur le plan cognitif. La thèse se compose de trois parties. La première partie retrace la problématique dans un champ qui intègre l’expérience personnelle ainsi que les idées historiques et esthétiques sur le dessin. La deuxième partie comprend une initialisation du même sujet dans le domaine cognitif, où la question de la perception est détaillée dans ses mécanismes basiques. Ces apports conduisent à la synthèse de la thèse, objet de la troisième partie.