Qu’implique pour un acteur de jouer devant un fond vert, de dialoguer avec une forme de synthèse, ou de voir ses gestes et déplacements scannés sur un logiciel informatique ? La révolution numérique qui débute au cinéma à la fin des années 1970 et s’impose comme une nouvelle norme à partir du début des années 1990 a indubitablement modifié la nature de ses interprètes. Ces modifications plus ou moins marquées ont exercé une influence sur leur jeu et leur représentation, mais aussi sur leur relation avec le spectateur.
Méthodologie, esthétique et médiatisation sont donc les trois axes principaux convoqués par cette thèse de doctorat en études cinématographiques. À partir de nombreux exemples, nous chercherons à relever ce qui, au sein des technologies numériques, interroge l’histoire technique, formelle et médiatique d’une figure essentielle du dispositif cinématographique.
Du plan à l’écran, de la scène au plateau, de la reprise de pratiques artistiques plus anciennes à la nécessité de s’adapter à un nouvel espace-temps, cette étude fait de l’acteur le miroir des mutations qui continuent de travailler l’expérience toute particulière que nous procure l’art cinématographique.