Eléonore Willot Pour une approche esthétique du light-show : du théâtre électrique, hallucinatoire et subversif, envisagé selon l'essence de l'expérience psychédélique

En bref

Le 10 décembre 2010

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Eléonore WILLOT soutient le vendredi 10 décembre 2010 sa thèse en arts et esthétique (études cinématographiques), intitulée « Pour une approche esthétique du light-show : du théâtre électrique, hallucinatoire et subversif, envisagé selon l'essence de l'expérience psychédélique », et effectuée sous la direction de Jean-Marc LACHAUD (professeur à l’université de Strasbourg, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Jean-Marc LACHAUD, professeur en philosophie de l'art et esthétique à l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     A chaque époque, son Mythe. Celui des sixties a arboré un nouveau visage, il s’est baptisé « la révolution psychédélique ». En purifiant les Portes de la Perception, les esthètes existentiels propulsés par l’ivresse et l’eudémonisme, ont allumé le mythe du Light-Show. Celui-ci n’est ni une simple histoire de drogues, ni de contre-culture. Par son esthétique totale : ses conditions d’émergence, son efficience processuelle et son expérience se devaient également d’être totales. Il ne s’agit plus de créer des Mythes, mais bien de renouer avec le Mythe de l’Essence Création en exaltant la force participative du spectateur dans une correspondance avec l’infini. Il s’agit d’une alternative artistique à l’expérience du LSD conçue sous le mode opératoire d’un spectacle total, impliquant dans son esthétique, tous les paradoxes d’une réflexion basée sur des dichotomies : de la possibilité d’une participation et d’une forme de création au sein de cet art transcendantal, à la réelle valeur d’une théâtralité se voulant d’être purificatrice, au sein de ces « théâtres psychédéliques ». L’espace d’une nuit, d’un voyage cosmique, la génération de l’acide lysergique participe à ces célébrations psychédéliques hybridant concert rock, diapositives liquides, projections filmiques, stroboscopiques, lumières colorées, imprégnant alors l’atmosphère et les participants de vibrations métaphysiques. Entre spectacle synesthésique, théâtre électrique et rituel incantatoire, le Light-Show nous plonge dans le mesmérisme extatique d’un art total. La fin du rêve fantasmé s’arrête là où s’ouvrent les portes des temples des Light-Shows psychédéliques de San Francisco.

Abstract

For each time, there is a Myth, and the Myth of the sixties wore a new face: it has been called the "psychedelic revolution". By purifying the Doors of Perception, existential aesthetes powered by drunkenness and the eudemonism of a whole acid-generation, lit the myth of the Light Show up. The Light Show is neither a matter of drug, nor a simple counterculture tale. Through its total aesthetics: its emergent conditions, its efficient process and experience must be considered in a total way too. It doesn’t consist in making myths anymore, but to reconnect with the Myth of Creation by exalting the participatory matter, in an aesthetics which reconciles the audience with the Essence of Being and the Essence of Things: a bridge towards the infinite. It is based on the artistic alternative process from regular LSD trip, elaborated around a total show modus operandi, with all its aesthetic contradictions based on dichotomies: the nature of participation and creation in transcendental art, as well as the place and value of theatricality in such a “pure” and cathartic show also known as «psychedelic theaters”. Thus, for a night, for a cosmic journey, the lysergic generation participates to these psychedelic celebrations blending rock concert, liquid slides, films, strobe and colored lights that imprint the atmosphere and the audience with metaphysical vibrations. synesthesic show, electric theatre and ritual incantation: the Light-Show wraps us into an ecstatic mesmerism of its total art. The oniric phantasm ends when the gates of San Francisco’s psychedelic temples of light-shows open.