Daphnée Guerdin Puissance et persistance du mélodrame dans le cinéma sud-coréen : se raconter pour se réinventer

En bref

Le 20 septembre 2024
à 14h00

Misha (université de Strasbourg)
5 allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg
salle de Conférence

Tram C/E/F arrêt Observatoire

Entrée libre

 

     Daphnée GUERDIN soutient le vendredi 20 septembre 2024 sa thèse en arts du spectacle intitulée « Puissance et persistance du mélodrame dans le cinéma sud-coréen : se raconter pour se réinventer », et effectuée sous la direction de Geneviève JOLLY (professeur en arts du spectacle à l'université de Strasbourg, membre du CREAA et de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien du CREAA et de l'ACCRA.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Nathalie BITTINGER, maître de conférences en études cinématographiques à l'Université de Strasbourg (France)
  • Simon DANIELLOU, maître de conférences en études cinématographiquesà l'Université Rennes 2 (France)
  • Geneviève JOLLY, professeur en arts du spectacle à l'Université de Strasbourg (France)
  • Laurent VERAY, professeur en études cinématographiques à l'Université de Paris 3 (France) - rapporteur
  • Dork ZABUNYAN, professeur en études cinématographiques à l'Université Paris 8 (France) - rapporteur
  • Françoise ZAMOUR, maître de conférences en études cinématographiques à l'ENS-Université LSP (France)

Résumé

     Ce travail a pour vocation d’interroger l’omniprésence du mélodrame dans le cinéma sud-coréen, afin de cerner les puissances du genre dans la fabrique en constante mutation d’un imaginaire commun. Il s’agit d’aborder le mélodrame selon l’espace intertextuel que tracent les œuvres pour y déceler les rapports de pouvoir – socio-historiques, politiques, transnationaux – qui se déploient au cœur des formes qu’il prend ou reprend au cours de son histoire. Nous analysons les conditions ayant favorisé son émergence dès les débuts du cinéma en Corée, interrogeons ses potentiels conformiste et subversif au contact de la censure, et sa constante réinvention dans un cinéma composite, fait de perpétuelles réappropriations exogènes. Il s’agit en outre de dégager une dialectique avec l’Histoire du pays comme du cinéma, par le recours aux métaphores, aux allégories, et par la transformation de l’Histoire en matériau filmique venant nourrir l’imaginaire national.

     This work aims to question the omnipresence of melodrama in South Korean cinema, in order to identify the powers of the genre in the constantly changing fabric of a common imagination. It is a question of approaching melodrama according to the intertextual space that the works trace in order to detect the power relations – socio-historical, political, transnational – which are deployed at the heart of the forms that it takes or resumes during its history. We analyze the conditions that favored its emergence from the beginnings of cinema in Korea, question its conformist and subversive potential in contact with censorship, and its constant reinvention in a composite cinema, made of perpetual exogenous reappropriations. It is also a question of establishing a dialectic with the History of the country as well as of cinema, through the use of metaphors and allegories, and by the transformation of History into filmic material that nourishes the national imagination.