Christiane Jourdain Garrec Théâtre des gestes : création, transmission à partir d'une langue gestuelle

En bref

Le 9 octobre 2010

(université de Strasbourg)
67000 Strasbourg

Entrée libre

 

     Christiane JOURDAIN GARREC soutient le samedi 9 mai 2011 sa thèse en arts du spectacle (études théâtrales) intitulée « Théâtre des gestes : création, transmission à partir d'une langue gestuelle », et effectuée sous la direction de Germain ROESZ (professeur à l’université de Strasbourg, membre de l’ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Germain ROESZ, professeur en arts visuels l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     Ma recherche interroge l’imaginaire du corps à travers une situation de transmission et de production. Il s’agit de comprendre, à partir d’un système de communication non-verbal, comment un acteur sourd peut intégrer son propre dispositif d’enseignement à un modèle didactique. Il est question d’une recherche sur une forme esthétique particulière autour du corps silencieux. Accepter l’absence de la parole dans ces conditions ce n’est pas chercher à reproduire des paroles par des gestes, ce n’est pas non plus imiter des actions d’individus pris comme modèles. Je révèle une théorie dans un système d’enseignement dont la subtilité génère un langage du corps qui se traduit en images, un processus fondé sur la visibilité. Si on considère qu’à partir des différences s’ouvrent de nouvelles perspectives, on peut envisager que ce matériau d’origine (la langue des signes), s’inscrive comme objet de recherche dans des conditions d’émergence. Un état de corps qui se réinvente dans un dispositif ouvert puisqu’il s’agit de croiser les individus avec leur propre langage. Une démarche innovante dans la création contemporaine, dont la particularité s’exerce sur chacun face à sa singularité. Il est question de déplacer les frontières où l’entrelacement des langages nous amène à multiplier les points de vue. Le rôle de l’art n’est pas d’enfermer chacun dans son propre territoire, mais bien d’ouvrir sur un terrain inconnu. Cette étude souligne l’enjeu pluridisciplinaire du champ observé qui conditionne l’exploitation et l’expérimentation de sa transformation dans l’art contemporain. Une approche esthétique originale qui nous invite à questionner sans cesse les formes existantes.

Abstract

     My research questions the imagination of the body through a model of transmission and production. This means understanding, with a system of communication that does not use the spoken word, how a deaf actor can integrate his own method of teaching to a didactic model. It is a question of research on a particular esthetical form concerning the silent body. To accept the lack of words in these conditions is not trying to reproduce words by gests neither is it trying to imitate the action of individuals we have taken as models. I reveal a theory in a teaching system which creates a theatre of gests, a process founded on visibility. If one considers that the use of different languages could open new perspectives, one could envisage that the initial language (sign language) could be thought of as an emerging artistic form. A movement that reinvents itself in a context open to other languages where each person’s particularity is concerned: a movement which introduces contemporary creation. It is a question of displacing the frontiers or the intermingling of languages which brings us to different ways of thinking. The rule of art is not to enclose each human being in his domain, but to open up unknown territories. This study underlines the importance of the multi-field research of the subject observed which conditions the exploitation and the experimentation of its transformation in contemporary art. An original esthetical approach invites us to put into question continually existing artistic languages.