Camille Lienhard Le devenir des hauteurs dans l'écriture instrumentale depuis les années 1980 : fonctions, densité et pseudomorphose d'un matériau historique

En bref

Le 25 septembre 2020
à 14h00

Collège doctoral européen (université de Strasbourg)
46 boulevard de la Victoire, 67000 Strasbourg
Amphithéâtre

Tram C/E/F arrêt Observatoire

Entrée libre

 

     Camille LIENHARD soutient le vendredi 25 septembre 2020 sa thèse en musicologie intitulée « Le devenir des hauteurs dans l'écriture instrumentale depuis les années 1980 : fonctions, densité et pseudomorphose d'un matériau historique », et effectuée sous la direction de Pierre MICHEL (professeur à l'université de Strasbourg, membre du GREAM et de l'ACCRA) à l'université de Strasbourg et avec le soutien du GREAM et de l'ACCRA.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Hugues DUFOURT, directeur de recherches en musicologie au CNRS (France)
  • Pierre MICHEL, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg (France)
  • Ingrid PUSTIJANAC, professeur associé en musicologie à l'université de Pavie (Italie)
  • Martin KALTENECKER, maître de conférences HDR en musicologie à l'université Paris-Diderot (France)
  • Béatrice RAMAUT-CHEVASSUS, professeur émérite en musicologie à l'université de Saint-Etienne (France)

Résumé

     A la fin du XXe siècle, la musique savante a renversé l'hégémonie du paramètre de la hauteur. L'esthétique « post-Darmstadt » a étendu sa pensée à l'échelle du timbre. Mais cette mutation s'opère de façon détournée, sans renoncer au corrélat de la note et de la lutherie classique, au point d'établir, depuis les années 1980, une véritable écriture instrumentale du son complexe. Dès lors, que devient la hauteur en tant que paramètre de rationalisation du son et comment le modernisme évolue-t-il dans son rapport au matériau ? Il s'agit ici d'entreprendre la généalogie des fonctions structurantes acquises par la hauteur au cours d'un processus cumulatif de rationalisation du son. Les techniques de l'écriture instrumentale du son complexe sont ensuite définies par les densités timbriques et harmoniques qui subvertissent la hauteur classique. Cette pseudomorphose de la hauteur pose enfin une question esthétique et, plus largement, philosophique : celle d'un dépassement du critère historique du matériau. La pensée tardive d'Adorno, qui conceptualise une modernité critique dont la dialectique négative rompt avec la modernité affirmative héritée de Hegel, est ici utilisée comme clé d'interprétation d'un modernisme musical qui se redéploie au sein d'un contexte postmoderne.