Pour commencer cette recherche, nous nous sommes posés les questions suivantes : « Qu'est-ce que le sens esthétique traditionnel de Corée? », « Qu'est-ce que la redécouverte des formes traditionnelles de Corée ? » et « Comment les formes traditionnelles de Corée sont-elles redécouvertes aujourd'hui ? ». En conclusion, si nous résumons les particularités des formes traditionnelles coréennes et les problèmes posés par leur ré-émergence, le fait est que la particularité de l'art coréen se traduit par un « naturalisme » à la recherche d'un naturel transcendant si possible l'artificiel, voire un « naturalisme » comportant non seulement le monde des apparences, mais aussi le monde des non-apparences, à savoir la pensée spirituelle et idéologique, jusqu'aux mondes philosophique et religieux. Ainsi, c'est parce que cette notion va jusqu'à inclure l'esprit ou la pensée de l'homme, qu'on ne peut lui donner la simple étiquette de naturalisme, mais de « naturalisme transcendant ». Ce « naturalisme transcendant » coréen est plus manifestement concret au niveau du « sens esthétique de non intentionnelle ou du non intentionnel [mu-wi], de l'espace vide [yeo-baek], du blanc [baek-saek], de l'humour [hae-hak] et du libertinage [ja-yu-bun-bang] » dans la catégorie de l'art. Et c'est ainsi que l'on peut redécouvrir très concrètement tous les aspects et toutes les expressions dans l'art contemporain coréen.