Benjamin Lassauzet Claude Debussy et l'humour

En bref

 

Le 27 octobre 2017
à 14h00

Nouveau Patio (université de Strasbourg)
20a rue René Descartes, 67000 Strasbourg
amphithéâtre Alain Beretz

Entrée libre

 

     Benjamin LASSAUZET soutient le vendredi 27 octobre 2017 sa thèse en musicologie (esthétique) intitulée « Claude Debussy et l'humour », et effectuée sous la direction d'Alessandro ARBO (professeur à l'université de Strasbourg, membre du GREAM et de l'ACCRA) et de François de Médicis (professeur à l'université de Montréal) à l'université de Strasbourg avec le soutien du GREAM et de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Alessandro ARBO, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg (France)
  • Pierre-Albert CASTANET, professeur en musicologie à l'université de Rouen (France) - président du jury et rapporteur
  • Barbara KELLY, professeur en musicologie à Keele University (Royaume-Uni) - rapporteur
  • François de MEDICIS, professeur en musicologie à l'Université de Montréal (Canada)
  • Mathieu SCHNEIDER, maître de conférences HDR en musicologie à l'université de Strasbourg (France)

Résumé

     Claude Debussy n’est pas habituellement un compositeur dont on associe la production musicale à l’humour. Pourtant, nous sommes convaincu qu’il existe un Debussy humoriste, trop souvent oublié, qu’il est nécessaire de réhabiliter afin d’obtenir une image plus fidèle de son œuvre, où l’humour serait partie prenante.

     On considère le plus souvent ce compositeur comme l’un des plus importants représentants de l’impressionnisme en musique, courant peu propice à l’expression du comique. Pourtant, Debussy se défendait d’appartenir à ce mouvement, et Stefan Jarocinski considère avec raison que réduire Debussy à l’impressionnisme revient à occulter toute une partie de sa production se rapprochant plutôt du symbolisme.

     Mais qu’on le positionne sur le terrain, impressionniste, du flou, de l’indéterminé et de la couleur, ou sur celui, symboliste, des correspondances, du mystère et de l’imaginaire, Debussy se voit toujours irrémédiablement séparé de sa muse comique. Ce ne sont pas les compositeurs sériels de l’après- 1945 qui favoriseront leurs retrouvailles. Soucieux de justifier le bien-fondé de leurs travaux par une relecture sélective et orientée de leurs prédécesseurs, ceux-ci feront de Debussy l’un des précurseurs de la modernité, notamment dans sa période de maturité, dont quelques œuvres font l’objet d’une attention particulière...

Abstract

     Claude Debussy isn’t a composer whose musical production tends to be associated to humour. However, one must consider and rehabilitate a humorist Debussy, too often forgotten, if one wants to obtain a more faithfull idea of his work. In order to understand the reasons why one has not, until this day, accorded to Debussy’s humour the role it deserved in his style and production, we will investigate the different steps of the aesthetical relation with his work, as described by Jean-Jacques Nattiez: the poïetic and the aesthesic. We shall observe the downside risk that may seize up the mechanism of comic perception and understanding in music.