Partie de l'intuition des liens intrinsèques entre corps et image, nous constatons que le corps et son image suscitent de nombreuses questions. Si pendant des siècles les filiations d'une image à l'autre étaient assez lisibles - copie, reprise, répétition, interprétation, plagiat ou remake par exemple -, aujourd'hui l'image du corps et les transformations multiples de cette image s'intègrent dans une démarche oscillant entre un travail sur l'image unique et l'image multiple. Copie et original sont des notions qui se brouillent et qui perdent leurs sens premier. Production et reproduction d’images se confondent. L'image se présente plutôt comme étant en transition dont les étapes de transformation successives sont plus ou moins lisibles. Nous postulons et supposons alors que l'image transformée est hybride (elle contient du neuf et de l'ancien, palimpseste et souvenir). L'interdépendance des images nous mènera à supposer que l'image est en métamorphose permanente, autrement dit, à voir si la production de l'image ne serait pas également recréation de celle-ci. Se pose alors la question du modèle en relation avec la production et la métamorphose par la reproduction partielle ou complète. Nous supposons que d'un médium à l'autre, l'image pourrait être recréée et que cette recréation se ferait au profit du mode de la récréation, du jeu.