Résidence « دخيل - Dakhil » Du 25 mars au 6 avril 2024

Du 25 mars 2024 au 6 avril 2024
(horaires d'ouverture précisés dans le programme)

Cryogénie - Espace de recherche et création
3 rue de l’Université, 67000 Strasbourg
(derrière le bâtiment de la Faculté des Sciences Physiques,
dans les jardins du Palais Universitaire)

Entrée libre

 

     Résidence organisée par Rima RABAI, avec le soutien de l'ACCRA et de la Cryogénie - Espace de recherche et création, sous forme d'une exposition à la Cryogénie du 28 mars au 6 avril 2024 et d'une table ronde au Palais universitaire en salle 118 vendredi 5 avril 2024.

     Dans le cadre de sa résidence de recherche et de création Rima Rabai prolonge ses recherches sur l’expérience de la migration et interroge notamment la figure de l’autre. L’artiste a choisi la polysémie du terme « - Dakhil » pour souligner l’ambivalence de la situation du migrant. Cet adjectif, issu de la langue arabe, désigne autant « l’intérieur, l’intime », que « l’étranger, l’intrus ».

     Des définitions, a priori contradictoires, qui pourtant se rejoignent dans le processus créatif de l’artiste. Rima Rabai s’emploie à déconstruire et reformuler la fabrique de l’autre, pour éloigner les images désincarnées et uniformisées, loin des réalités propres à chacun. Cette dernière s’intéresse au caractère phénoménologique de la migration en ce qu’elle entraîne une crise du processus subjectif. Le migrant oscille entre l’adaptation au pays d’accueil et l’arrachement au milieu affectif de son pays d’origine, entre la répétition du passé et l’incertitude de l’avenir. L’exil identitaire naît des tensions entre ces polarités.

     La complexité de la réalité migratoire réside dans cette dualité entre l’invisibilisation du migrant et la construction des images et des représentations qui l’entourent. Dans ces conditions, comment conjuguer au présent la narration et l’appréhension de l’expérience migratoire ? Rima Rabai s’y emploie et amorce des réponses plurielles : rapport à l’image, automédialité, frontière entre autobiographie et autofiction… Sa pratique artistique explore la performativité du souvenir au travers de médiums variés (photographie, vidéo, son…). L’artiste croise des ressources actuelles et des archives sonores et visuelles personnelles pour questionner la construction d’une identité dans un environnement en constante mutation.