En bref
Le 12 janvier 2022
de 13h30 à 18h00
La maison de l'image
31 rue Kageneck, 67000 Strasbourg
Entrée en présentiel sur inscription
Demi-journée organisée par les étudiants du Master 2 Arts plastiques - Théorie et pratique de l'université de Strasbourg, sous la direction de Mike ZIMMERMANN, avec le soutien de l'ACCRA, de la Faculté des arts (Université de Strasbourg), de la Commission d'aide aux projets étudiants (Université de Strasbourg), du Crous et du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (Université de Strasbourg), dans le cadre du groupe de travail « L’art traversé par le politique : discours, représentations et pratiques ».
L’échappatoire est définie comme un subterfuge pour se tirer d’embarras. Du latin populaire excappare (sortir de la chape), l’action de s’échapper revient à trouver un moyen d’outrepasser ce qui nous enserre, nous limite, nous contraint. In fine, l’échappatoire consiste à trouver une faille dans un système duquel nous voulons nous extirper. De quelle emprise souhaitons-nous nous soustraire ? D’innombrables contraintes marquent le réel, qui pèse ainsi d’une manière ou d'une autre sur chacun d’entre nous - l'échappatoire devenant nécessaire. Alors qu’elle est souvent rattachée à une idée de lâcheté elle peut tout aussi bien être perçue comme modalité de résistance. Il s’agit alors d’opérer une translation entre un art qui échappe, vers un art qui offre des alternatives pour s’échapper.
La demi-journée d’études propose les interventions de Marianne Villière, d'Antoine Hoffmann, de Yann Minh et du collectif Visual Care. Afin d’étayer des hypothèses interrogeant la fuite, la résistance et le subterfuge comme alternatives à un quotidien forgé par la norme dominante, les intervenants proposent les approches suivantes. Marianne Villière élabore une pensée de l’échappatoire par le biais de la pièce sonore Réalité désirée, la pratique du shifting, ainsi qu’en interrogeant les postures de l’outsider. Yann Minh conçoit l'art comme échappatoire à la très ennuyeuse entropie universelle et l’artiste comme un nøønaute ou un cybernaute qui explore les sphères informationnelles de l’humanité c’est-à-dire, l’art comme un mème néguentropique émancipateur. L’échappée émancipatrice, comme tactique de contre-pouvoir, est proposée par Antoine Hoffmann, en s’intéressant aux formes de fuites activistes, situées à l’intersection entre l’art et la stratégie politique. Et pour finir, le collectif Visual Care, s'intéresse au care, comme approche créatrice, au soin comme réaction à l’oppression, comme geste profondément politique et transgressif.
Fuite, résistance, subterfuge, quelles alternatives à la norme dominante ?