En bref
Du 12 au 13 avril 2021
de 08h00 à 18h30
Université de Strasbourg
version dématérialisée
Entrée libre
Liens de participation pour :
- le 12 avril 2021 (matin)
- le 12 avril 2021 (après-midi)
- le 13 avril 2021 (matin)
- le 13 avril 2021 (après-midi)
Colloque organisé par Ondine ARNOULD, Chiara PALERMO et Sihem RIAD, avec le soutien de l'ACCRA, de l'UR 2326 CREPHAC (université de Strasbourg), de l'UR 1341 Mondes germaniques et nord-européens (université de Strasbourg), de l'ED 520 Humanités (université de Strasbourg) et de l'ENSA de Limoges.
Est-il légitime de qualifier une création de féminine ? Y a-t-il un sens à user de cet adjectif pour déterminer la source et la nature de créations philosophiques, scientifiques, artistiques ? La définition du rapport entre création et féminin constitue l’enjeu central de ce colloque, tout en s’inscrivant au sein de questionnements plus larges portant sur le « genre ». Comme l’explicite Nicole Loraux : « Tout n’est pas possible absolument lorsqu’on applique au passé des questions du présent, mais on peut du moins tout expérimenter à condition d’être à tout moment conscient de l’angle d’attaque et de l’objet visé. » Il s’agit donc pour nous de questionner, dans une nouvelle perspective et à partir de notre présent, l’héritage intellectuel et artistique ainsi que ses stéréotypes. Ces stéréotypes du passé pourront être éclairés à la lumière de notre vision actuelle du féminin. Mais existe-t-il un féminin contemporain ? L’objectif consistera en réalité à tenter de découvrir une définition plurielle et dynamique, appliquée à la création dans une optique interdisciplinaire et capable de problématiser toute définition déjà acquise de la notion de féminin. L’enjeu de ce colloque est donc double : d’une part, il s’agit de proposer une réflexion en vue d’établir un savoir du féminin à partir d’une constellation et d’une multiplicité toujours en train de se faire, ce qui nous oblige à penser le paradoxe d’une définition non universelle et pourtant douée d’une valeur épistémique ; d’autre part, il faudrait en retour reconsidérer le phénomène de la création lui-même, non comme le produit d’une subjectivité définie, mais comme un acte, un processus qui sera questionné avec les formes de subjectivation qui l’accompagnent.